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Sixième congrès EDiLiC Györ (Hongrie),  7-9 juillet 2016

Pour une éducation langagière plurilingue, inclusive et éthique. Towards an inclusive, ethical and plurilingual language education

 

Le 6e congrès international EDiLiC a eu pour sujet principal l’éducation langagière inclusive, éthique et plurilingue. Il fut l’occasion de présenter un bilan collectif afin de mieux cerner le rôle que jouent aujourd’hui l’éveil aux langue et les autres approches plurielles dans différents contextes éducatifs.

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Description du thème du congrès

Le Congrès du Mans (2006) a interrogé le rôle de l’éveil aux langues comme levier pour le développement du plurilinguisme. Celui de Barcelone (2008) a considéré ce courant comme une approche curriculaire intégrative visant le développement de la compétence plurilingue et pluriculturelle.  À Lausanne (2010), le thème général était la formation des enseignant-e-s et les pratiques de classe pour toutes les approches plurielles (la didactique intégrée des langues, l’intercompréhension entre les langues voisines et les approches interculturelles mettant la langue au coeur de leurs préoccupations). Le 4e Congrès, qui s’est tenu à Aveiro en 2012, a proposé un bilan des connaissances produites dans le domaine de l’éveil aux langues, notamment sur ses modes d’inscription dans le champ de la didactique des langues. Le 5e Congrès, qui a eu lieu à Rennes en 2014, a considéré les Approches purielles comme une pratique possible pour gérer certains enjeux sociolinguistiques et éducatifs de l’enseignement, tels que la prise en compte des langues minorisées.

Le 6e congrès a eu pour sujet l’éducation langagière inclusive, éthique et plurilingue. Il a eu lieu à l’Université Széchenyi István à Győr (Hongrie) et a été co-organisé avec l’Université de Hongrie de l’Ouest.

Ce congrès fut l’occasion de présenter un bilan collectif afin de mieux cerner le rôle que jouent aujourd’hui l’Éveil aux langues, mais aussi les autres approches plurielles, dans des contextes éducatifs dont les finalités devraient comprendre une éducation langagière, plurilingue, inclusive et éthique.

Nous nous sommes interrogés sur ce que les recherches-actions, les recherches curriculaires et didactiques ont apporté aux discours de la didactique des langues (toutes langues incluses), ainsi qu’aux discours sur l’éducation en général. Nous avons considéré comment elles contribuent à une éducation inclusive qui permet d’accueillir tous les apprenant-e-s à tous les niveaux de scolarité en réduisant les inégalités (sociolinguistiques, sociales, etc.) que l’école doit chercher à contrebalancer. Nous nous sommes aussi demandés comment ces pratiques peuvent fournir des réponses adéquates aux défis que présentent à l’éducation les sociétés en pleine mobilité : présence d’apprenants allophones issus ou non de l’immigration, enseignement et intervention en contexte de diversité culturelle et linguistique, entrée dans l’écrit en contexte de bilinguisme ou de plurilinguisme, développement de la compétence plurilingue et interculturelle en fonction des besoins du monde du travail, et de manière générale, capacité à vivre dans un monde où l’altérité est omniprésente. Les congressistes ont aussi abordé la question des politiques linguistiques éducatives sur les pratiques d’enseignement en éducation formelle, non formelle et informelle, ainsi que sur les politiques de recherche. Enfin, nous nous sommes intéressés aux contextes non scolaires : monde du travail, monde des entreprises, ainsi qu’au rôle que certaines approches plurielles peuvent y jouer.

Pendant ce congrès, nous avons souhaité mettre de l’avant des contributions qui abordent les mises en relations entre les langues et entre les cultures, légitimant ainsi – en accord avec la définition proposée dans le CECR – une conception de la compétence plurilingue composite, synergique et évolutive opposée à une vision additive de plusieurs compétences monolingues superposées ou juxtaposées. La mise en œuvre d’une telle intégration des enseignements linguistiques fut étudiée dans son volet didactique-méthodologique, dans son volet curriculaire et dans ses aspects relatifs à la formation des enseignants-e-s.

 

Axe 1. Eveil aux langues et les autres approches plurielles pour une éducation inclusive et éthique

« L’éducation inclusive [...] consiste à réfléchir aux changements à apporter aux systèmes éducatifs pour qu’ils répondent à la diversité des apprenants. […] » (Portail web de l’Unesco). Dans quelle mesure l’éveil aux langues et les autres approches plurielles contribuent-elles à la mise en place de l’éducation inclusive par la prise en compte de l’ensemble du répertoire des apprenant-e-s ? Comment peuvent-elles renforcer les liens entre les communautés : relation entre les enseignant-e-s, les élèves, entre l’école et les parents et la société en général. A quelles pratiques éducatives a-t-on recours lors de la mise en œuvre de ces approches dans un cadre institutionnel, dans un cadre informel et non formel ? Comment l’éveil aux langues et les autres approches plurielles peuvent-elles fournir des pistes pour accueillir les élèves allophones issus de l’immigration à l’école ? Quelles pistes proposent-elles pour accueillir des élèves relevant d’autres formes d’altérité : non-voyants, malentendants, etc. Comment soutiennent-elles l’entrée dans l’écrit dans un contexte multilingue ? Comment peuvent-elles contribuer à un enseignement des langues plus efficace en termes de temps et de compétences ?

 

Axe 2. Éveil aux langues et les autres approches plurielles dans le curriculum 

Quelle évolution la place de l’éveil aux langues et les approches plurielles a-t-elle connue dans les politiques éducatives ? Quels sont les développements curriculaires qui visent à l’intégration de l’ensemble des langues du répertoire de l’apprenant-e : langue première, langue de l’école, autres langues apprises ? Intègrent-ils des activités telles que l’éveil aux langues et d’autres approches plurielles ? Les programmes curriculaires incluent-ils une réflexion autour de l’évaluation de tels apprentissages?  Existe-t-il des moyens d’enseignement qui accompagnent ces développements curriculaires ? Comment les dimensions langagières des disciplines non-linguistiques sont-elles prises en compte dans les programmes (compétence académique, littéracie) ? 

                                           

Axe 3. Éveil aux langues, autres approches plurielles et pratiques de formation

Est-ce que l’éveil aux langues et les autres approches plurielles apparaissent dans les formations données aux enseignant-e-s ? Quelles en sont les modalités ? Les enseignant-e-s manifestent-ils-elles leur besoin pour suivre des formations en éveil aux langues et à d’autres approches plurielles ? Quels sont les échos de telles formations ? Est-ce que ces formations changent réellement les pratiques en classe des enseignant-e-s ? Quels sont les leviers et les obstacles dans les représentations des enseignant-e-s lors de la mise en œuvre des approches plurielles ? Les approches plurielles apparaissent-elles dans les formations autres que la formation des enseignant-e-s, notamment pour une meilleure intégration au marché du travail en contexte d’altérité. Quels sont les enjeux sociolinguistiques et les enjeux de politique linguistique soulevés par la mise en place de telles formations ?

 

Axe 4. Les approches plurielles dans le monde du travail 

Quelle est la pertinence et quel est l’apport des approches plurielles pour la préparation au contexte du travail ? Y a-t-il une volonté réelle de maintenir le plurilinguisme dans les entreprises multinationales ? Certaines considèrent-elles la diversité linguistique et culturelle comme un atout de la compétitivité, comme un défi, comme un obstacle ou comme une opportunité ? Quels sont les pratiques et les besoins, en terme de plurilinguisme, des entreprises aux différents niveaux hiérarchiques et de différents emplois ? Quels peuvent être les apports des approches plurielles aux besoins de l’entreprise dans le domaine de la formation interculturelle?

Tout comme les congrès précédents, le congrès de Györ a eu pour objectif d’associer recherches scientifiques et témoignages réflexifs des acteurs de terrain dans le domaine de l’enseignement, de la formation et de la production d’outils et matériels. 

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